Juillet et Septembre 1993 Le Pic Balaitous.... nous résiste! |
L'itinéraire est revu car la face sud est dangereuse en septembre.
Bien chargés des TX, antennes, batteries, matériel d'escalade
et de bivouac, les 5 OMs du 33 attaquent la montée. Il suffit de
passer de 1500m à 3144m comme les années passées:
Routine en quelque sorte, l'équipe est rodée après
quatre expériences analogues.
A 2600m un glacier est mentionné sur les topos sans difficulté
apparente. Première alerte, un gros rocher se détache, nous
avons juste le temps d'éviter la catastrophe. Nous nous harnachons
avec corde, piolets, crampons.
A 10m du but en haut du glacier, la cordée devisse et chute
de 40m. Grace au piolet nous nous arretons. L'équipe ne panique
pas, on se regarde et on fait les comptes: du sang un peu partout! C'est
la glace qui nous a coupé (pas grave), des contusions partout!
Dans les minutes qui suivent, les muscles encore chauds, nous décidons
de redescendre au refuge. Dans la nuit, en boitant, épuisés
par 10h de marche, chargés, nous retrouvons le refuge. Le gardien
très sympathique nous fournit les médicaments.
Le lendemain, les plus valides grimpent sur le petit Balaitous à
2500m pour faire quelques QSO dont le QSO de section du 33 (éffectué
dans d'assez bonnes conditions). Le lundi c'est le bilan médical,
un genou foulé, des tendinites, un coccys félé, 3
phalanges cassées et des hématomes en tous genres (sans compter
les lunettes perdues dans la chute...).
A aucun moment l'équipe n'a perdu son sang froid et son humour,
mais le Pic Balaitous ne veut pas de nous!
Il restera en standby et le prochain 3000 sera dompté par une
voie facile! Foi des OMs du 33...
FB1OLF - F1PNH - F5NSL - F6ECG - Bernard - Odile
(Texte : F6ECG, 1993)